La guerre de 1812
dans l’Ouest

L’héritage de l’Oregon Country

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L’Oregon Country sous l’occupation conjointe. « Partie d’une carte des découvertes récentes à l’intérieur des terres de l’Amérique du Nord… par A. Arrowsmith, 1824 ». Archives de la Compagnie de la Baie d’Hudson, Collection de cartes HBCA, G.4/31 (N11668).

 

Les négociations

Lorsque les négociations au sujet de l’Oregon Country débutent en 1845, Polk annonce que les Américains veulent mettre fin à l’entente d’occupation conjointe durant l’année. La Grande-Bretagne voulait tout le territoire au sud de la frontière naturelle formée par le fleuve Columbia. Les États-Unis voulaient tout le territoire au nord du 54 ° 40.

Les États-Unis proposent un compromis : prolonger la frontière du 49e parallèle à l’est des Rocheuses jusqu’à l’océan Pacifique, et diviser l’île de Vancouver en deux.

Le Traité de l’Oregon

L’entente finale trace la frontière au 49e parallèle jusqu’au milieu du détroit de Géorgie, puis au sud de l’île de Vancouver jusqu’au détroit de Juan de Fuca vers l’océan Pacifique. Les États-Unis gardent la main sur la région portuaire stratégique de Puget Sound et les Britanniques possèdent toute l’île de Vancouver.

Le 15 juin 1846, les officiers britanniques et américains signent le Traité de l’Oregon à Washington D.C. Ainsi, la frontière entre l’Amérique du Nord britannique et les États-Unis a été établie sans conflit militaire.

Après la signature du Traité

La CBH continue d’exploiter Fort Vancouver jusqu’à sa fermeture en 1860. En 1871, la CBH avait vendu toutes ses possessions au sud de la frontière.

Quand la Colombie-Britannique devient une province du Canada en 1871, la frontière établie par le Traité de l’Oregon devient la frontière canado-américaine. Le conflit par rapport aux îles San Juan perdure jusqu’à l’accord d’arbitrage rendu en 1871.

La division de l’Oregon Country

Une occupation conjointe

La migration des Américains vers l’Oregon Country débute aux alentours de 1839. La plupart des migrants s’installent dans la vallée de la Willamette, au sud du fleuve Columbia et de Fort Vancouver. Des conflits avaient parfois lieu entre la Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH) et les colons. Pendant l’occupation conjointe, les États-Unis clament leurs droits sur tout le territoire à l’ouest des Rocheuses. La CBH en clamait autant.

James Polk est élu Président des États-Unis en 1844. La visée expansionniste de la Destinée manifeste et le cri de ralliement « 54-40 ou la guerre » (le 54 ° 40 parallèle nord était la frontière sud de l’Amérique russe) formaient la base de la politique américaine des années 1840 et démontraient la volonté des Américains de posséder tout le territoire de l’Oregon Country. Après son élection, Polk menace les Britanniques de leur déclarer la guerre pour obtenir le territoire. La Grande-Bretagne refuse d’entrer encore en guerre avec les États-Unis et accepte de négocier.

 

James Polk (1795-1849), 11e Président des États-Unis. Peinture par George Peter Alexander Healy. Gracieuseté de l’association historique de la Maison Blanche (Collection de la Maison Blanche).

 

 

 

 

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