La fondation d’Astoria
L’arrivée du Tonquin
Le Tonquin passe deux semaines aux îles Sandwich (Hawaii), où l’équipage se ravitaille et recrute des Hawaiiens, avant d’arriver à l’embouchure du fleuve Columbia le 22 mars 1811. Au début du mois d’avril, le navire accoste sur la rive sud de l’estuaire et débarque les hommes qui commencent alors la construction d’Astoria. Duncan McDougall, Écossais d’origine qui avait intégré la Compagnie du Nord-Ouest (CNO) en tant que greffier en 1801, prend les commandes. William Price Hunt prendra les commandes plus tard.
La CFP quitte les rives
La Compagnie des fourrures du Pacifique (CFP) étend ses activités grâce à la construction de nombreux postes satellites en amont à Okanagan (là où la rivière Okanagan et le fleuve Columbia se rejoignent), Spokane et Kamloops (dans l’actuelle Colombie-Britannique).
David Stuart, partenaire d’Astor, quitte Astoria avec trois canots et seulement huit hommes, dont deux Hawaiiens. Après l’établissement de Fort Oakinacken (Okanagan), ils suivent une piste amérindienne qui passe par la vallée de l’Okanagan pour se rendre à la rivière Thompson et She-Whaps (Kamloops).
Les Amérindiens
Les Amérindiens habitent le long de la nouvelle route des échanges commerciaux depuis plusieurs centaines d’années. La coopération avec eux a été la clé du succès pour les compagnies des fourrures. À Astoria, le peuple Chinook dominait les échanges avec la CFP. Afin d’assurer une relation pacifique, Duncan McDougall épouse la fille du chef Concomly.
En amont, au long du fleuve Columbia, vivaient les Sahaptin, gardiens du portage autour des rapides des Cascades que les commerçants devaient contourner. Encore plus en amont vivait le peuple Syilx (Okanagan). Ross dit d’eux qu’ils sont « stables, sincères, malins et courageux ».
À She-Whaps, poste de la rivière Thompson, les Secwepemc (Shuswap) avaient l’emprise des lieux. En 1812, la CFP et la CNO commerçaient avec les populations locales.